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les chemins bleus

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20 juin 2013

à travers les ciels…

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A l’heure ou j’écris ces lignes, nous attendons avec excitation l’atterrissage de l’avion de Benjamin venu de l’autre coté de l’océan. Ca fait désormais presque huit mois que nous échangeons avec lui sur Skype des conversations un peu hachées et métalliques depuis le Nicaragua où il est parti en mission humanitaire. Il nous a raconté Bluefields, cet ancien repaire de pirates, sur la côte atlantique, qui n’est pas accessible par la route ; il faut prendre l’avion depuis Managua, ou arriver par bateau.

Nous sommes suspendus à ses récits de trajets dans la jungle, parfois dans des bus au démarrage hypothétique (quand le bus est suffisamment rempli), au gré des arrêts techniques ou parfois en bateau, avec tout le matériel destiné aux cuisinières à bois que l’association construit et installe. La suspension du hamac là où c’est possible lorsque la nuit tombe, les fêtes de village, les plages, les amitiés nouées au fil des rencontres. Nous avons suivi aussi les inévitables galères, les contretemps, la défaillance des réseaux électriques et internet, les vols, la nourriture répétitive de riz, de haricots rouges et de poulet bouilli les jours de fête… Avec la jolie surprise d’une langouste, parfois !

Il a fêté ses 28 ans quelque part au fin fond du Pérou, nous a envoyé un message sur Facebook depuis Miami… nous le suivons de balises numériques par delà l’océan.

Charlotte est partie le chercher en voiture… l’avion vient d’atterrir, il doit récupérer ses bagages… on l’attend !

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17 juin 2013

Onze

Elle m’a taggée… Mais là, c’est compliqué ce tag, j’ai déjà séché là dessus, dire onze choses sur soi… C’est difficile de parler de soi et en même temps, les pages de ce blog ne font que ça ! contradiction quand tu nous tiens… J’en sais rien moi, Je peux être à la fois généreuse et distante, souriante et cynique, joyeuse et blessée, amoureuse et indifférente, courageuse et angoissée, organisée et bordélique, toutes ces facettes d’identités successives qui s’adaptent au hasard de la vie, des émotions ou juste du mal de crâne…

Essai…

- Ceux qui me connaissent bien disent que mon débit de parole s’intensifie dès que je suis intimidée ou émue parce que, dans mon cerveau, les sensations, les émotions, les analyses, vont bien plus vite que la syntaxe des paroles... C’est assez facile dans ces conditions de converser avec moi dans ces cas là semble t’il, mais je fais des efforts tous les jours !

- Je peux passer des heures à bouquiner dans ma baignoire… mes enfants savent depuis toujours qu’un tremblement de terre ne m’en sortirait pas forcément… Les paris sont ouverts, mais personne n’espère vraiment le vérifier, je crois.

- La patience ne fait pas partie de mes qualités principales, c’est un fait vérifié, je pense. En fait, je suis patiente, mais jamais très longtemps…

- J’adore mes enfants… Quel scoop ! je dois être la première à dire ça !

- J’aime aussi beaucoup le champagne, moins que mes enfants, bien sur, mais, un Lanson rosé, par exemple… ça vous met d’humeur joyeuse, les joues roses, l’œil pétillant... hum… et les enfants, pas toujours ! (L’abus d’alcool… taratata…)

- Je suis très organisée finalement, j’ai horreur de reconnaître ça, mais comme je n’aime pas être prise en défaut, je suis la reine des rétro plannings… j’ai l’air cool, mais c’est juste parce que j’ai déjà paré au pire…

- J’aime beaucoup les chaussures de princesse, celles dont les talons vous donnent une allure inimitable, celles qui vous permettent de danser jusqu’au bout de la nuit quand tous les autres pieds ont revendiqué leur indépendance face à toute couverture, même sociale. Celles qui vous soutiennent de leur assurance, futiles et indispensables… essentielles donc…

- Quand je suis assise et détendue, j’ai toujours une jambe qui s’agite, frénétiquement… Il paraît que c’est agaçant… et la nuit, se sont mes molaires (ou ce qu’il en reste) que je compresse les unes contre les autres que je tourne, remue, malaxe ; des fois, je me réveille le matin avec des courbatures dans ma mâchoire involontairement maltraitée… sinon, je suis cool, vraiment…

- Je suis fidèle en amitié. Certaines de mes amies m’ont suivie depuis l’enfance ou l’adolescence. En fait, c’est idiot de parler de fidélité, ça imposerait comme une forme de nécessité, c’est juste que j’ai toujours autant de plaisir à les voir, à les entendre au téléphone et à textoter depuis toutes ces années.

- J’aime bien les gens, j’aime bien bavarder, écouter, découvrir d’autres vies. Je suis souvent surprise de comprendre à quel point tout ce qu’on fait, même les choses les plus terribles partent du désir de bien faire et d’aimer, et que c’est tellement difficile finalement.

- On dit souvent que j’ai un joli sourire…

Et voilà… et maintenant, les onze questions…

- Si tu devais te décrire en trois mots :… Blonde, grande, yeux marrons…

- Ton odeur favorite : le parfum d’un gratin de pamplemousse au miel qui s’échappe du four, celui sur la peau de la mer, de l’iode, du sable et de la crème solaire, alchimie aléatoire aux accents de paradis.

- Tu ne peux pas sortir sans : mon Iphone, c’est parce que mes enfants me l’ont offert (version soft) et parce qu’en fait, il y a toute ma vie dedans (je sais, c’est moche…)

- Qu'y a-t-il sur ta table de chevet ? Une lampe, un radio réveil, les bons jours, mes lunettes de myope (sinon il va falloir que je les cherche à tâtons et dans le brouillard, c’est galère…) et des bouquins par terre tout autour.

- Quel est ton projet en cours ?… trouver du boulot !

- Une destination qui te fait rêver : Rome…  New York (je  rêve de découvrir le MOMA)… La mer…

- D'où vient ton pseudo ? C’est comme ça que m’appelle ma copine Madame Béa, on est amies depuis nos 7 ans…

- Quelle est ta chanson préférée du moment ? hum… en ce moment c ‘est plutôt « Coule » d’Alex Beaupain…  J’écoute beaucoup l’album « Blizzard » de Fauve.

- Si tu pouvais être un personnage de film ou de série homme ou femme lequel serais-tu ????  Les personnages de série sont très stéréotypés, on est toujours un peu de celui ci ou un peu de celle là… J’ai un faible pour Dct House, génial et diaboliquement pragmatique… J’aimerais parfois mettre une pincée de son cynisme dans mes doutes quotidiens ! ça me rendrait moins lisse évidemment…

- Ton expression favorite : il y en a plusieurs… « faudrait arrêter de pleurer »« on fait ce qu’on peut » et « schkoung » (ça, c’est quand les mots me manquent…)

Je crois qu’il n’y en a que dix… ça ira comme ça… cette fois ci, je m’y suis collée ! Yess !

10 juin 2013

La sonate...

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Dès les premières notes de l’Andantino de la sonate  n°20 de Schubert, mon cerveau s’est mis en effervescence...

La sonate planait dans le ciel du cloitre des Jésuites au milieu du chant des oiseaux, dans une malicieuse insolence, comme un appel à la mémoire... Les images se sont succédées, un scan en accéléré, arrêt sur émotion, précis comme un éclat.

Je me suis laissée envahir le parfum du lilas dans une fin d’après midi humide, un peu écœurant et puis les images se sont précisées. J’avais une douzaine d’années je crois, je rangeais mon vélo dans le jardin du cours de danse, un peu en avance. Les cheveux tirés en arrière dans un chignon bien haut dont les épingles me grattaient le crâne, le lourd sac à l’épaule débordant de chaussons plus ou moins usagés, collants roses, tunique à jupette et lainages variés pour l’échauffement. J’ai même remué mes orteils intacts dans mes sandales, comme s’ils portaient encore la trace fantôme des blessures des cours précédents.

Et puis la musique a jailli des immenses fenêtres ouvertes, pas les rythmes carrés réarrangés nécessaires aux exercices des jeunes ballerines... C’était autre chose, qui vous emportait le cœur, très loin ailleurs, une porte béante, comme un accès à un autre monde. La réalité n’avait plus cours. Ces notes racontaient le fleuve ouvert de mon âme, mes émotions les plus enfouies.  Je crois qu’à cet instant m’est venu à l’esprit l’idée d’une universalité, que ce que je ressentais là, pouvait être perçu et exprimé par d’autres, pas seulement en ce moment précis, mais depuis des générations et pour l’éternité du monde. J’étais là un maillon d’émotion et de sensibilité dans une immense chaine d’humanité et j’en étais bouleversée. J’ai poussé la porte du studio, je suis entrée dans la salle de danse, j’ai laissé glissé à mes pieds le gros sac, encombrée de mes propres bras. Madame Chapman, la pianiste du cours de danse, ancienne élève de Nadia Boulanger, profitait elle aussi de ces quelques minutes d’avance pour jouer sur le piano à queue de cette grande salle, répéter peut être, ces notes qui avaient trouvé chez moi une résonnance particulière. Elle avait levé la tête à la fin du morceau, m’avait adressé un clin d’œil... J’avais détalé à toute allure vers le vestiaire, incapable de formuler deux mots vaguement cohérents.

Parfois, au détour d’un film, d’une écoute, ces notes se sont donné rendez vous dans ma mémoire, sensation fugitive,  mais je n’avais jamais cherché à estampiller l’origine  du morceau. Ca n’avait que peu d’importance en réalité, juste ce rendez vous, toujours surprenant avec les émotions de toujours, comme si finalement, rien ne changeait vraiment au plus profond de nous de ce qui compte vraiment. Juste des parenthèses...

 

7 juin 2013

Matin bleu

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C’est une rayure de lumière jaillie d’un volet disjointé qui t’éveille, la chaleur d’un trait de soleil sur la main. Dans un demi sommeil, tu t’en amuses, le laissant te caresser le bras puis le visage, jouer avec ta paupière dans des éclats de couleurs. Une voix bondit à tes cotés depuis le radio réveil, égrenant les malheurs du monde, le jeune étudiant battu à mort pour ses idées. Tu coupes le son au moment ou les proches s’expriment, non que tu te désintéresses de son sort, mais gênée de cet étalage de compassion dont la sincérité te paraît bien commerciale. Dans le silence revenu, tu roules savamment vers le bord du lit, repousses les draps et poses un premier pied par terre, mal assuré, puis le second, pour te diriger vers la baignoire et faire couler l’eau à pleine cascade. Il te reste quelques précieuses minutes pour retrouver la chaleur de tes draps, dans la lumière encore douce de la fenêtre ouverte.

C’est l’esprit encore embrumé que tu laisses ton corps glisser dans l’eau savonneuse, jusqu’à ta tête qui se fond dans l’eau, aussi longtemps que ta respiration peut s’arrêter, seulement réceptive aux sensations de ton corps, absente au monde, instant de délice, suspendue entre deux états, flottant entre deux vies. Le souffle te manque un peu, tu bascules vers l’air libre, aspires  tranquillement une longue goulée d’air, l’eau ruisselle sur ton visage.

Le linge dans la machine, les vapeurs de café, le parfum boisé du pain grillé, tu évolues au radar dans la cotonneuse brume de ta myopie à travers un quotidien aux contours mal définis. Et ça te convient parfaitement. Tu as rallumé la radio, tu réfléchis au planning de la journée, tu t’habilles, mets tes lentilles, un peu de rose sur les lèvres et sur les joues et du marron sur tes yeux.

C’est à ce moment là que ton estomac se serre, au moment où tu fermes ta porte et que tu descends l’escalier de l’immeuble. C’est toujours le premier pas qui coûte. Tu te concentres un peu, mettre un pied devant l’autre, et puis l’autre encore, avancer… et puis, c’est assez pratique, au bout d’un moment, tu arrives à le faire sans réfléchir, le pli est pris, tu marches. Tu peux même réussir à relever la tête, adresser un sourire au bijoutier du coin de la rue qui dispose sa vitrine avec ses lunettes en équilibre tout au bout de son nez. Tu regardes le ciel tout bleu dans lequel se découpe la statue d’Auguste dans son impériale assurance. C’est une nouvelle journée qui commence...

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3 juin 2013

Le passé

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J’aime ces films en demi teinte, ceux qui vous racontent un bout d’histoire, par petites touches, différents angles de vue, avec sensibilité, subtilité... Les ombres planent, un ex-mari revenu pour officialiser le divorce, le fantôme d’une femme plongée dans le coma, un enfant à naitre... incompréhension, culpabilité,  les chemins de l’avenir se floutent, chacun tentant de faire au mieux avec ce qu’il est, à la fois innocent et responsable, maître de son propre point de vue, sa vision du monde, sa vérité et son destin.

Il y a ce souci du décor, comme ce passé qui colle aux corps et aux coeurs, cette pluie presque incessante qui enlise les personnages, le décor saturé d’objets de la maison familiale, les peintures des murs, écaillées de passé et d’usure à qui l’on tente tant bien que mal de donner une nouvelle jeunesse, le train qui passe tout à coté, comme cette mère et sa fille, et l’amour, tout au cœur du film.Il y a cette scène fabuleuse entre un père et son fils, échoués dans la lumière crue d’un quai de métro et ces terribles questions sans réponse...

Le film est terriblement vivant, grave aussi, jamais lourd, étrange funambule sur le fil des sentiments, servi par une jolie kyrielle d’acteurs (lumineuse Bérénice Bejo !) fabuleux.

Joli moment de cinéma, vraiment !

 

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28 mai 2013

Jour de chance

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Le buraliste rit avec ses collègues, il a du bonheur plein la tête, il claironne à tue tête qu’aujourd’hui, c’est jour de chance ! Quand je lui dis que je n’y crois plus, à la chance, il répond que ça l’étonnerait bien, ça, qu’avec un sourire comme le mien, c’est la vie elle même qui sourit. Surprise, j’empoche avec une nouvelle légèreté mon paquet de cigarettes dont les volutes bleutées vont napper ma soirée de solitude. Et puis la bonne humeur, c’est contagieux ; je sors en souriant, si bien que, du coup, les gens dans la rue me sourient aussi… ca fait une farandole tous ces sourires, ça sort du bureau de tabac et ça se promène dans la rue, ça tournoie autour de la maison carrée, ça entre dans les halles, et ça se dirige quelque part vers les arènes, un sourire de lèvres en lèvres, aérien et volatile, comme une bulle de savon, un parfum au vent…

23 mai 2013

Il s’est passé quelque chose…

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Et voilà, après avoir claqué des pieds toute la matinée, j’ai ressorti mes chaussettes rayées, mes boots et mon manteau. J’ai hésité pour l’écharpe de laine… D’habitude, elles sont tellement bien rangées qu’il me faut toujours quelques jours de fouille pour remettre la main dessus. Là, je me souvenais parfaitement de leur emplacement, au fond du tiroir avec les gros collants, comme si je les avais rangés il y a quelque semaines à peine… J’ai regardé le ciel brumeux de fin octobre s’emmitoufler de nuages gris en paressant mollement, je me suis dit qu’il faudrait penser à acheter des bonbons pour Halloween qui approche.

C’est là que j’ai réalisé qu’il y avait quelque chose qui clochait, une erreur système, peut être un bug dans mon cerveau, l’âge ? déjà ?

Je n’ai aucun souvenir de l’été 2013… J’ai beau chercher, pas de chaudes journées d’été, de maillots de bains mouillés et salés, de frais rosés bus jusque tard dans la nuit, les robes légères et les ongles vernis, les glaces à l’eau, les pédalos… Black out. Complet.

P. est entrée dans la boutique en bougonnant, elle parlait du chauffage qu’elle allait rallumer, du cachemire et de la veste de laine vendus à une cliente glacée. J’ai dit que c’était de saison finalement, le temps de l’hiver était revenu, que nous allions bientôt penser à Noël. Elle m’a répondu effarée, un laconique « t’es pas bien toi !», elle avait l’air d’espérer un redoux, l’achat de nu-pieds colorés, elle parlait de maillots de bain et de tee-shirt en lin… Je n’étais donc pas seule à avoir occulté l’été ! En regardant les vitrines où velours, bottes et manteaux bien chauds étaient absents,  je me suis dit que nous étions peut être des milliers…

J’ai scruté le ciel… aucun doute possible, il s’était passé quelque chose… le temps avait filé alors même que nos mémoires n’en avaient aucun souvenir, un choc spatio-temporel, l’intervention de petits bonshommes verts, un complot mondial ? Je ne sais pas… Cinq mois s’étaient tout bonnement évaporés. Autour de moi, ils semblaient encore tous se croire fin mai, alors que le ciel ne pouvait pas mentir à ce point…  Il était 16h et la nuit tombait presque déjà ! Il fallait être réaliste, le réveil allait être difficile : sans nous en apercevoir, nous allions déjà gagner novembre…

Mais enfin, que s’était-il donc passé ?

 

19 mai 2013

Les sanglots du ciel

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J’ai traversé l’épais tunnel de pluie, enjambant les mares d’eaux, les ruisseaux fous qui se dessinaient sur le sol. Je brandissais vers le ciel mon parapluie rouge à fleurs que le vent retournait et rendait inutile. En quelques minutes, j’étais trempée, lavée, rincée, glacée. Je suis rentrée à la maison, c’est drôle que je dise ça, j’ai du mal à appeler cet appartement ma maison, et pourtant je m’y suis réfugiée, comme un abri dans la tempête. J’ai épongé mes cheveux, retiré mes vêtements tout mouillés. Une rafale a fait frémir la fenêtre, j’ai regardé la pluie se déverser par dessus les toits. Le ciel était si bas qu’il caressait les toits, mais eux pensaient que c’était vraiment une drôle d’idée de les inonder autant. Peut être dans cette brume larmoyante se tramaient d’autres drames, des chagrins infinis et des amours déçues, tout là haut, entre un ciel et un toit…

Je me suis pelotonnée dans mon lit, réfugiée au creux des oreillers, bercée de cette tristesse, attendant que le vent mette un peu d’ordre, dans le ciel et dans ma tête…

17 mai 2013

la féria à l'eau

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Week end de mai, week end de Féria à Nîmes... La ville a sorti ses fanions colorés, ses parfums de mergez mêlées de pop corn des bodegas apparues un peu partout à grand renfort de matériel de son et de lumière. Mais sa joyeuse effervescence flotte au gré de l’eau des trottoirs. Le ciel bien trop bas et si gris menace les passants grelottants. Sur l'avenue Victor Hugo, un immense panneau numérique bien ringard scintillant de milliers de leds affiche "la Bodéga de Victor" ; je me demande ce qu'en penserait le poète !

J’ai traversé le coeur de la ville, attentive aux pavés glissants et puis je me suis faufilée jusqu'à l’épicerie, hésitante devant les linéaires pour choisir finalement un de ces paquets de galettes suédoises luisantes de beurre et de chocolat qui vont venir embellir le moelleux de mes hanches mais réconforter mes papilles de leur douceur un peu écœurante...

Je me suis blottie sous ma couette, pour regarder Millers’s Crossing, des frères Coen, dans un déluge de feu et de sang, le film était encore plus noir que mon esprit... plus cynique mais plus romantique aussi !

Dehors, j’entendais par moments les bandas qui tentaient d'entraîner la foule clairsemée et un peu déçue...  Demain, les murs de l’appartement vibreront des basses qui résonneront dans toute la ville, je crois que j’irai faire la fête aussi, vivre cette ambiance un peu folle, rire et s’amuser avec des amis, danser aussi... Pourvu que le ciel dépourvu d’étoiles cesse de verser tant de larmes !

2 avril 2013

De l'eau sous les ponts...

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Il est des bilans, parfois délicats, qu’il convient de poser. La vie emprunte des chemins que l’on n’avait pas imaginés ; il faut alors s’adapter, redéfinir les priorités.

J’ai ouvert il y a deux ans la petite mercerie de mes rêves, en plein cœur de Nîmes… Seulement voilà, la solitude, la fatigue, ma situation familiale et personnelle, rendent aujourd’hui la poursuite de cette aventure trop compliquée. Il faut se rendre à l’évidence et retrouver d’autres voies professionnelles, plus adaptées à ma situation. Je renonce avec tristesse à cette aventure que je n’arrive pas à considérer comme un échec, juste un mauvais timing comme il en arrive si souvent, de ceux qui nous poussent vers de nouveaux rivages. Il s’agit d’une décision difficile à prendre, et pourtant, je la vis avec une certaine sérénité. Il faut peut être parfois renoncer à certains rêves et croire à un autre avenir…

 

C’est d’autant plus dommage puisque je ne peux m’empêcher de penser que cette petite boutique, avec un peu de temps pourrait connaître un bien joli développement. Les deux premières années sont les plus difficiles lorsque l’on se lance dans la création d’un commerce et la boutique bénéficie désormais d’une petite notoriété et d’un stock varié…

Alors, après tout, si quelqu’un est intéressé par la reprise de la boutique, qu’il (elle ?) n’hésite pas à me contacter via la rubrique du blog « contacter l’auteur », ou à consulter l'annonce ici

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